Mesotherapie : Historique et présentation

La Mésothérapie : une approche thérapeutique ciblée et efficace

La Mésothérapie est une technique médicale développée en 1952 par le Dr Michel Pistor. Elle repose sur l’injection répétée de faibles doses de médicaments, qu’ils soient allopathiques (à l’exception des corticoïdes) ou homéopathiques, directement dans ou sous la peau, précisément à l’endroit où la douleur ou le trouble se manifeste, ainsi qu’à sa source.

Aujourd’hui, cette méthode fait pleinement partie des outils thérapeutiques disponibles pour les médecins. La Mésothérapie permet d’offrir une alternative efficace dans de nombreux domaines : douleurs d’origine traumatique ou neurologique, troubles circulatoires, affections ORL, et même traitements esthétiques. Grâce à ses résultats probants, la mésothérapie est devenue une solution complémentaire de plus en plus utilisée.

L’un des grands de la Mésothérapie avantages est de permettre aux patients de bénéficier des effets positifs des traitements tout en minimisant les effets secondaires associés à la prise orale de médicaments. Son efficacité repose sur un double mécanisme : une action mécanique liée à la pénétration de l’aiguille et une action pharmacologique locale. Les effets se font ressentir à différents niveaux : local, régional et central. L’introduction de l’aiguille déclenche par ailleurs des réponses physiologiques qui contribuent à l’effet antalgique global.

La philosophie de cette pratique est parfaitement résumée par la devise du Docteur Michel Pistor :

« Peu, rarement, et au bon endroit. »

Reconnue depuis 1987 par l’Académie de Médecine comme une composante de la médecine conventionnelle, la mésothérapie bénéficie également, depuis 1989, d’un Diplôme Inter-Universitaire (DIU) qui assure la formation rigoureuse et la compétence des praticiens qui la pratiquent.

Pour quels patients ?

La mésothérapie peut être indiquée dans plusieurs situations cliniques et convient à un large profil de patients. Trois cas de figure principaux se présentent en pratique :

• Le patient informé : certains patients connaissent déjà la mésothérapie et expriment une préférence pour cette approche locale, souvent perçue comme plus douce et moins invasive que les traitements oraux.

• Le patient en traitement combiné : la mésothérapie peut parfaitement s’associer à un traitement allopathique classique. Son action étant locale, le risque d’interactions médicamenteuses est quasi nul, ce qui en fait une méthode complémentaire sécurisée.

• Le patient en échec thérapeutique : dans bien des cas, la mésothérapie est sollicitée en dernier recours, lorsque les traitements conventionnels n’ont pas donné les résultats escomptés, notamment dans les douleurs chroniques, tendinopathies ou certaines céphalées.

Tous les patients peuvent bénéficier d’un traitement par mésothérapie, à condition de respecter les contre-indications spécifiques (fièvre, infection locale, allergie connue, etc.). Les traitements en cours (antihypertenseurs, antidiabétiques, antibiotiques…) ne sont pas des contre-indications, mais doivent être clairement signalés au praticien pour une prise en charge adaptée.

Quel sont les produits injectés ?

La mésothérapie repose sur un mode d’administration intradermique par multi-injections locales superficielles, directement au niveau de la zone symptomatique. Elle permet une action pharmacologique ciblée, avec des doses minimes de médicaments issus de la pharmacopée injectable classique, à l’exclusion des corticoïdes.

L’approche repose sur le principe de "peu, rarement, au bon endroit", en utilisant la peau comme réservoir : la diffusion est lente, prolongée et localisée, optimisant l’efficacité tout en limitant les effets systémiques. La quantité injectée ne dépasse jamais 5 cc par séance, répartie sur plusieurs points pour une couverture homogène de la zone à traiter.

La mésothérapie présente une excellente tolérance, avec peu de contre-indications et de rares effets secondaires. Elle s’intègre facilement dans une stratégie thérapeutique multimodale, en synergie avec d’autres approches (médicamenteuses, kinésithérapeutiques, ou interventionnelles), et permet souvent de réduire les doses de traitements administrés par voie orale.

Méthode précise, économique en produit, bien acceptée par les patients, la mésothérapie représente un véritable atout dans la prise en charge de nombreuses pathologies chroniques ou aiguës.

Les différentes techniques d’injection.

• Mésothérapie épidermique : Dérivée du nappage dont elle reprend les principes de base, cette technique est non sanglante.
• Mésothérapie sèche et mouillée : Multiponctures superficielles intéressant l’épiderme ou la couche superficielle du derme.
• Papule : Injection de produit en intradermo superficielle qui provoque un décollement dit « gaufrage » avec blanchiment de la peau, entre l’épiderme et le derme superficiel.
• Nappage : Le nappage peut être épidermique, basal, dermique superficiel, selon l’angle d’attaque et la pression de la pointe de l’aiguille.
• Mésoperfusion : ou Mésothérapie lente, est une technique d’injection sous-cutanée ou intradermique, entre 2 et 13 mm, de profondeur, caractérisée par un temps d’injection court, de 1 à 5 secondes, suivi d’une pause plus longue, de 10 à 50 secondes.

Les champs d’application de la Mésothérapie 

Rhumatologie : Pathologie dégénérative (Rachis, épaule, coude, genou…) ...
Neurologie : Anxiété, trouble du sommeil...
ORL : Pathologie infectieuse, pathologie allergique, pathologie vasculaire (acouphènes, vertiges …)
Pneumologie : Prévention des pathologies infectieuses
Gastro-entérologie : Colopathie spasmodique...
Traumatologie : Tendinopathies, entorses, contractures, élongations, claquages, périostites, algodystrophie...
Appareil vasculaire : Migraine, insuffisances veineuse, escarres…
Gynécologie : Dysménorrhées..
Dermatologie : Acné, psoriasis, herpès, zona localisé…
Divers : Arrêt du tabac

Avantages de la Mésothérapie

La mésothérapie offre de nombreux bénéfices thérapeutiques. Elle permet notamment l’utilisation de très faibles doses de médicaments, tout en assurant une diffusion lente et localisée, prolongeant ainsi l’efficacité du traitement sur la zone ciblée. Cette technique peut être employée dans des situations où les traitements systémiques sont contre-indiqués (comme l’utilisation d’anti-inflammatoires chez les patients souffrant d’ulcères). Elle réduit également le risque d’effets secondaires généraux, ce qui en fait une approche à la fois efficace et bien tolérée.

Comme le résumait le Dr Michel Pistor, inventeur de la mésothérapie :
« Peu, rarement, au bon endroit. »

Et selon André Dalloz-Bourguignon :
« La mésothérapie est une méthode d’introduction transépidermique de substances allopathiques. »

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